Hawai, un an déjà


Après 24 h grosse modo de trajet, enfin bien arrivé à Kona ( presque bien arrivé car les Hary ont perdu 2 valises au passage. Thierry, ta valise est intact). Il est 23h, vous n aurez pas de photos pour aujourd'hui hui car il fait nuit, mais j entend le bruit de l océan situe en bas de mon appart et dont ma chambre donne quasi sur la piscine. Je sens que cette expérience va être dur à gérer..allez dodo, car demain reco vélo à l aube.

 

 

Dossard 1493 Pour Iron Steph

Dossard 773 pour Iron Bebert

Dossard 854 pour Iron Eric.


Petite, très petite nuit, réveillé à 4h du mat. Pas le seul, Éric aussi. Le temps de discuter de la pluie et du beau temps ( et oui, il y à plus cette nuit), d avaler quelques céréales, et me voilà en train de remettre mon vélo en état de rouler: à priori, pas de casse, ouf.

Départ pour 3 h cool, seul, ayant failli rouler avec un certain romain guillaume qui devait passer me prendre avec un autre gars. Valait mieux qu il m oublient..

Le paysage comme vous l imaginez: route extra lisse, 100m de large, tout droit en toboggan ds un paysage volcanique de roches grises: idéal pour envoyer la bracasse, 54/11 tout à droite, et faire péter les watts! Parcours taillé sur mesure pour nos poètes cyclistes (Kevin, titi, mimil pour ne pas les citer).Moi, je sais que je vais souffrir car très monotone, sans intérêt et le vent m a rappelé aux bons souvenirs de Cozumel.

J ai fait mon french lover en aidant une charmante demoiselle au doux accent argentin de..55/60 ans, victime d une crevaison. Mais mieux équipée que nous tous réunis avec un P3, Zipp, capteur de puissance et j en passe.

I ci c est hallucinant, ça roule, ça court dans tous les sens, des jeunes, des moins jeunes, papis mamies, handicapes, français, brésiliens, japonais. Et le niveau: aie, aie aie, même les mamies courent plus vite que moi!

Enfin bref, cette petite reco. du matin m a bien mis ds le bain, et me fait dire qu'ici ça ne va pas être que des vacances. Ca transpire le triathlon, et il paraît que tout commence a partir de demain: Génial!

 


Aujourd'hui grasse mat': réveillé à 3h30, déjeuner à 5h avec Éric, la routine..

Pour moi, direction le Pier pour une heure de natation à 6h45, ac le lever du soleil en toile de fond. Mer a 27, translucide, poissons multicolores. Un régal, ça change du vélo d hier! Toujours autant de monde dans tous les sens.

Direction la baie du capitaine Cook pour une ballade en canoë. Rencontre surprise ac des dauphins. Spectacle magnifique.

On repart sur une plage protégée de l excitation ambiante. À peine le pied sur le sable, un groupe de dauphins à 100m. Zut, j avais pas prévu une deuxième séance de nat aujourd'hui. Et nous voilà partis pour 40mins ac comme coach, ni Joël ( j aurais hésite), ni Mag ( bon rétablissement à elle) ms une vingtaine de dauphins. Enormissime , inoubliable.

Un seul regret pour Bertrand et sa famille qui nous ont perdu et ont loupe cette journée .

Ce soir apéro à l appart ac Romain Guillaume ( je l embrasserai de ta part, cath)

Demain, défilé des nations. Encore un bon moment en perspective


Ce matin, 2 bonnes nouvelles: j'ai fait enfin une nuit normale (jusqu à 5h) et Bertrand a retrouvé ses 2 valises. Yes!

Petit footing à 7h sur Ali drive ( avenue ou aura lieu le départ et l'arrivée du marathon) pour rejoindre au Pier nos amis nageurs. J ai profité du lieu pour croiser quelques copains.

À vous de les reconnaître:

1- spécial dédicace avec le t shirt pour le Trilaneuveville mais le gars était un peu presse pour un shooting photo( je lui ai pourtant proposé de boire une petite bière, il m a dit : no problème saturday night! Ça va être chaud donc samedi soir..

2-une vieille connaissance..

3- si avec tous mes efforts, Trilaneuveville reste inconnu au niveau mondial, je sais plus quoi faire! ( à part peut être montrer mes fesses samedi soir au Lulu's bar..

4- un bon bourrin de cycliste

5- 2 stars nancéiennes

 

Je trouve le numéro 1 un peu enrobé non?

Ds la foulée, petite montée d adrénaline en allant retirer les dossards.

Organisation a l américaine: 100 000 bénévoles, rodée, réglée comme du papier à musique.

Programme de la journée: siesta sous les palmiers après le repas, et défilé des nations en fin d aprèm.

See you son.


Hier, le défilé, des nations étaient tres sympa, bcq de monde. et ouverture du village expo, qui ne ressemble pas a celui de Damelevieres: pleins de produits énergétiques a rapporter, qq petits cadeaux et les stars signant des autographes avec leurs marques. bcq d ambiance. ayant oublie mon app photo,vous n en aurait pas. ( désolé pour le manque de professionnalisme)

 

Aujourd'hui, journée plus tranquille.

Petite sortie vélo le matin et passage au village expo pour voir mon pote Cyril Viennot rencontre la veille et très très sympa. ( d'ailleurs, je vais sûrement avoir qq bons plans matos,attendez un peu si vous voulez changer vos roues ou vos vélos)

Pic nic et aprèm sur une très belle plage.

 

À partir de demain, on va commencer à se reposer et fr du jus, car jusqu à maintenant, niveau récup, c est pas ça du tout. C pas grave, beaucoup de super souvenirs.

Il y a quand même le défilé en sous vêtement, l"underpants" véritable institution ici. je sais pas si vous aurez droit aux photos..

Bon courage pour le boulot

 

Ps: 2 beaux spécimens que l on peut actuellement rencontrés ici


Zut, re-réveillé à 3h30 alors que ça faisait 2 nuits que j arrivais à passer 5h.

Est ce l excitation de voir tous ces triathlètes et triathlètes avec un E en sous vêtements pour la course de "l'underpants"? Peut être.

En tout cas course très folklorique, beaucoup de monde ou personne ne se prend au sérieux.

Aujourd'hui hui, c repos et récup car les jambes sont qu en même un peu fatiguées.

On commence a sentir une ambiance un peu plus tendue.

 

PS: Une bonne nouvelle en parlant de dopage ( à priori c d actualité). Mercredi, lors du retrait des dossards, des contrôles étaient faits ac prise de sang, et pas seulement test urinaire, et ce sur un bon paquet d athlètes.

Faudrait généraliser même sur les courses locales,ou si , par faute de moyens, les faire des l arrivée des IM pour tous les qualifiées.

Seul bémol, les pros connaissaient la date...


Ayé, j-1.

Après un dernier petit enchaînement vélo-cap ( ac cyril viennot d ailleurs, sympa pour un dernier entraînement ), préparation des sacs ce matin.

Préparation du Gatosport aussi. Me trouvant un petit peu orphelin sans ma femme, je m y colle. Juste un petit truc pour les prochains qui viendront ici. N oubliez pas que les degrés indiques sur les fours sont en farhenheit. C le premier gatosport que je fais cuire en pas loin de 3 h..

 

On y est presque donc. Et c toujours la même chose, c est con mais c comme ça. Cette journée est très longue, on tourne en rond, on commence à aller un peu plus souvent aux toilettes, plage pas plage, mal, pas mal aux jambes? Ouille, j ai mal à mes tendons, mais oui j ai mal et en plus au mollet aussi! Enfin bref, on psychote et on repartirai bien illico dans le premier avion..

Mais non, c est THE race que bon nombre d entre nous ( voir quasi tous) rêve de faire une fois ds sa vie. Alors je vais y aller, essayer de faire une bonne course mais surtout, surtout me faire plaisir.

Cette course est un peu une inconnue, aucune idée de ce qui va se passer.

Autant pour Nice, prépa sans encombre, programmée, pas de grain de sable. Je savais comment je me sentais et ou j allais.

Mais pour diverses raisons, je ne m étais pas projeté a ré attaquer une prépa pour ce mois d octobre. Comment se ré entraîner, quelles séances. J ai fais ce que bon me semblait, selon ma motivation et mes disponibilités.

On est tous pareil: en ai je fais suffisamment ? Suis-je assez prêt ?

On verra, vous verrez aussi: vous serez bien pépère ds votre canapé, avec les pieds sous les couvertures, en train de nous tracker sur le net, alors que nous on va en chi.. comme des bœufs.

Cette semaine n est pas la meilleure semaine que j ai pu gérer avant une course. Fallait il rester dans sa chambre ou profiter de l événement?

Donc niveau récup, ça n a pas été le top, mais ça va le faire qd même. La finish Line, je la verrai, parole de lorrain, vindiou!

Si pendant la course, il y'a des moments difficiles ( et il y en aura..) alors je penserai à tous vos messages d encouragements, ça c est sûr!

Bon, ce moment de psychanalyse terminé, je vais finir les derniers préparatifs, avant d aller au lit et essayer de faire un petit dodo.

Demain, lever vers 4h30 (comme d hab quoi), pour retrouver les 2094 copains.

J espère que vous allez vous amusez à nous suivre mais n'attendez pas de nous quand même que l on soit champion du monde!

 


Je vais me les bouffer!

16 s, je suis vert, ça faisait une heure que je me battais pour passer sous les 10h, c pas passer. Ms que ce fut dur, la course la plus difficile que j ai faite. Hawai, on en rêve, faut le mériter.

Ce soir ça va être court, même pas la force de retourner voir le "cut". On est cuit de chez cuit, et ds tout les sens du terme: fatigue, soleil( Nice, c est de la rigolade, journée la plus chaude de la semaine), et qques bobines entre copains.

Natation: un truc de ouf, on voit que de l écume pdt 300m et après bonne nage, bonne sensations, mais courant et houle. 1h09( avec des bonnes sensations..) et 818ieme. Je suis ou là?

Vélo: le pire velo de ma vie .ma première impression dimanche était la bonne. Interminable. J avais dit qu on allait en ch.. comme des bœufs. La , y'avait un vent à décorner des bœufs. Face à l aller, face en pire au retour. 5h34, 818ieme. Un niveau de malade même si je suis pas la ref.

Cap: je ramasse les morts des le départ. Je perds ma garmin au 5km, je fais à la sensation. 3h09 et final 10h00 et 16s, 345ieme au scratch

La chaleur à été terrible et le vent m a tué.

Tout est passe ds ma tête PDG c 10h. Le cr viendra plus tard.

Vraiment merci pour vos encouragements, je vous jure que l on balance pas le vélo au dixieme kms grâce à vous, et on sert les dent à la place. 

Bebert, super course 

: 10h34

Eric, un peu moins de 10h30

Merci pour ce qui ont veillé tard ds la nuit. Me même temps, y a rien a faire le dimanche vu qu il pleut. Si bon courage pour ceux qui court a Metz, et Lamath. Je crois.

Bientôt le retour, je ne sais pas trop si je pourrai donner des petites news( chgt d appart demain à 10h).

Encore merci


La course par Steph

De retour en France.

Beaucoup de souvenirs, de rencontres et de choses vécues. 

J'espère que mes petites news journalières sur FB ne vous ont pas trop ennuyées.

Loin de là l idée de me la jouer, mais J'étais content de vous faire partager cette événement.

Promis, c mon dernier post, après je ne vous embêterai plus avec ça.

 

A faire une fois ds sa vie pour tous les passionnés de notre sport. Pas seulement la course, mais tout ce qui va autour. Cette ambiance particulière, tous ces gens, cette île qui vit le triathlon à 200 % pdt cette semaine, difficile à retranscrire. Mais c était top.

Un IRONMAN ne se vit pas en solo, mais à plusieurs: famille, amis et rencontres. C pour ça que l on y retourne. Ici encore plus.

Si je peux me permettre un seul conseil: à ceux qui en rêvent, donnez vous a fond. Je pense à Brice le prochain sur la liste à Cozumel, à Thierry qui fait plus que tourner autour du pot, faut rien lâcher, même s il pleut le jour ou on doit rouler, même si le soir, on préférerai être devant la Tv plutôt que la tête ds l eau . C 6 bons mois d entraînement, c est bcq de concessions et de compromis, c passer par un IM où le mental est déterminant pour aller chercher la qualif. J en suis persuadé, pendant la course, c est le mental qui permettra de gratter les qq places pour entrevoir la qualif. A titre perso, j en chie autant que vous sur le marathon, faut pas croire, et j ai envie de mettre le clignotant à droite à quasi tout les kms. Mais faut tenir, se faire mal. C pas toujours que du plaisir mais une fois terminé, c est si bon. Donc foncez les gars pour ne rien regretter, ça va le faire! Et si je peux vous accompagner, je vais pas me gêner.

 

Bon, maintenant retour sur le D-Day. Mon 4ieme Ironman.

Lever à 4h du mat, il fait encore tout noir, OLivier un copain est déjà debout, Éric me rejoint, les visages sont légèrement crispés, peu de paroles.

Mon gatosport qui a donc cuit 3 h la veille est finalement très bon. 

Dernières petites vérifications et hop c parti, direction le Pier. 

À peine mis le pied dehors, que l on sent déjà le vent. Aie.

15mins de voiture, bcq de monde sur la route encore toute sombre ( il n y a pas de lumière sur les routes). Accompagnants à pied, en vélo, toujours une ambiance particulière le matin d un IM.

Arrivée sur le site, pleins de lumière, musique.

On se sépare, chacun file, on rentre ds sa bulle.

Passage aux toilettes : rituel inchangé et obligatoire avant d aller se faire marquer.

5000 bénévoles et ça se voit. Une fluidité, une organisation Tip top. Jamais d attente. Toujours le sourire, un petit mot d encouragement: un " you are, fine?" ou " need help?"ou encore " Anything Is alright?". 

Au lieu de s agglutiner comme des boeufs devant le parc a vélo et se battre avant qu un bénévole puisse te tatouer, un énorme chapiteau nous attend, avec des tables numérotées selon ton dossard. 2 bénévoles te prennent en charge et te tatoue avec des énormes tampons. 

Ensuite direction le parc en passant préalablement sur une balance. C est un peu le mystère, car ils ne nous pèseront pas à l'arrivée.

Je retrouve mon vélo, pose des gourdes, barres, gels, gonflage des roues.

Je retrouve juste à côté de moi un brésilien rencontré à Cozumel l année dernière et qui partageait le même hôtel que nous. Petite photo ensemble. C est pour toutes ces petites choses que l on re-signe.

Check in, tout à l air ok.

 

C presque l heure du départ des pros, 30mins avant nous.

J essaye de trouver un petit coin ou je pourrai voir. Autour, c noir de monde, jamais vu ça. Partout, partout, partout.

Je prend conscience de l événement véritablement au moment où un chanteur hawaïen chante à capella sur la plage l hymne américain. Plus un bruit, tout le monde debout. On aura beau dire tout ce que l on veut des ricains et de leur patriotisme, mais ouch! D un coup, ça te prend aux tripes et je ne peux pas m empêcher de verser ma petite larme ( je pense à ma petite chérie et mes 2 petits loulous restés à la maison. Promis je ne partirai plus jamais seul.)

Depuis la première édition, toujours le même speaker, le même qui tout a l heure dira ( enfin j espère): "You ARE an IRonmannnnnnnn!"

Un peu le Nelson monfort de la Tv française ( désolé, j ai pas d autre référence).

 

Pam! Les fauves sont lâchés, sous le bruit des TamTams hawaïens. Super

Pam! Au tour des filles 5mins plus tard.

Je retrouve Bertrand et Éric.

On se dirige sur la plage blindée de bonnets roses et bleus.

Dilemme: on se positionne où? Tout à gauche à l extérieur? Tout à droite à la corde? Au milieu avec tous les sauvages? Après moulte réflexions, on décide tous les 3 d aller se coller à droite le long du quai et des longboards. Je suis en troisième ligne et je m agrippe à un des surfeurs, Éric et Bertrand au mur. Encore 5mins, tout le monde est ds l eau. C long 5 mins.

Pam! Enfin je sais même pas , j ai rien entendu. Je me mets à nager, ou plutôt m agiter comme un gamin qui vient d être balancé à l eau. Pendant les 300 premiers mètres, on ne voit que de la mousse et rien d autres. Ça frotte mais c est pas méchant. Un petit coup dans les bijoux de famille tout de même provenant d une demoiselle qui n a sûrement pas apprécié que je lui monte fougueusement sur le dos, et un autre coup plus sournois ds les cotes que j ai commencé à ressentir sur le vélo, et qui depuis 2j et a l heure ou je vous écris, me fait mal à chaque mouvement. Souvenir de guerre. 

Ensuite, je commence à avoir mon m² vital pour poser ma nage, les sensations sont plutôt bonnes. Pour la première fois de ma vie, je longe toute les bouées que l on doit laisser à notre droite. Voire un peu trop à droite car une ligne de longboarders nous forcent à tirer un peu plus vers la gauche.

Par contre pas mal de houle et de courant. Pour preuve, les vagues qui s écrasent sur la jetée et arrosent la route.

Final: je pensais être pas trop mal, 1h09. Bon le temps ça veut rien dire, c la place qui compte:850. Ah oui, quand même. Je ne m appelle pas Michael Phelps, mais ça fait mal. Y a pas que des touristes aujourd'hui. On est pas sur une course de pinpins comme dirait Michel.

 

Transition au pas de course, rinçage à l eau, petit footing avant d enfourcher le vélo ( les transitions sont assez longues car il faut faire le tour du parc, mais la moquette est extra).

 

Et c parti pour un peu plus de 180 bornes de vélo et dont les mots me manquent pour exprimer mon désarroi, ma solitude, ma détresse, ma souffrance ( oui, j ai vraiment souffert), ma colère, mon envie de tout arrêter, en fin bref en un mot: vélo de merd..

Je sais, j'ai pas le droit de me plaindre, quand on voit la course des handicapes unijambistes, paraplégiques qui souffrent encore plus que nous. Mais la ç´a été le pompon. La même qu à Cozumel mais en couleur.Autant à Nice, énorme panard, c était un vrai plaisir, autant là je l ai subie de E à Z. 

E parce que la première heure est très rapide, ensuite le fameux "ventdfacccccce" rencontré par certain à Roth, et le "ventdfacccccccccccccccce" en pire sur le retour. Tu rajoutes des lignes droites interminables, des faux plats montants qui te scotchent sur le bitume, faux plats descendants en atteignants difficilement les 30km/ h et qques bonnes montées , notamment avant le demi tour ds la côté d hawi. Chaleur en plus. Tu pleures.

On roule tous en paquet, interminables files de vélo. Pas mal de drafting mais aussi pas mal de cartons, donnés par les arbitres en Harley.

J ai eu le temps ds ces conditions de refaire ma vie et également de me demander à quoi bon. Et de croiser les pros. Calés sur leurs vélos, rien ne bouge, une impression de puissance. C beau. Jaja me double au 35ieme.

Éric vers le 150ieme, et bebert au 175ieme. Je m accroche pour terminer à 30 s derrière lui.

Bilan: 5h34, 850 a ce moment de la course, niveau de malade mental. Le nombre de filles qui m a double, tout simplement hallucinant. 

 

Transition comme les pros, on déchausse et on laisse le vélo à un bénévole. Footing, enfin pseudo footing tant mes cannes ressemblent à deux poteaux, j arrive difficilement à mon sac. J ai besoin de m assoir et de me calmer.

 

Début marathon. Je m étonne à chaque course: en posant le vélo, je suis limite en train de ramper, et des que les baskets sont aux pieds, c comme si le vélo n avait jamais existé . 15 a l heure sur Ali i drive pour un aller retour de 15 km² avant de partir sur Queen K. Je rattrape bebert, on s encourage, puis Éric. 

5kms, le drame. Ravito, ça frotte un peu et qques centaines de mettre plus loin, je m aperçois que j ai perdu ma Garmin. Mer..ça se bouscule ds ma tête. Que feriez vous?

option A: continuer ( dc pas de repères et surtout bon pour en racheter une)

option B: faire demi tour, ne sachant pas exactement ou je l ai perdue, beaucoup de monde, difficile à retrouver.

option C: pas d option C

J ai pris la À. Je me suis dis que je la retrouverai peut être au retour. 

Que nenni. Je ralentis, m arrête, demande aux bénévoles. Y a tellement de monde que c peine perdue. Je suis un peu vert, ou plutôt rouge vif avec le soleil qui tape encore plus fort. 33 à l ombre, mais y a pas d ombre. Nice, c est du pipi de chat à côté.

Donc sans montre, sans chrono, sans vitesse, j essaye de maintenir mon allure. Ms comment savoir si tu es à 14, 13 ou 15 à l'heure? Honnêtement, j étais bien ms sans repère de temps, c compliqué sur marathon. La seule solution, trouver une autre montre. 

Fin de l aller retour sur Ali i drive, je tourne à droite sur Palani et je tombe nez à nez avec Josiane, Cécile et Victor . Ni une ni deux, je saute sur Josiane et ses drapeaux tricolores, lui arrache sa montre ice swatch heure/minute d un bleu se combinant à merveille avec la couleur rouge vive de mes coups de soleil!

Ok, on est parti à 7h, y a pas besoin de s appeler Einstein pour calculer les temps de passage. Enfin un peu qd même, parce que ce sont des miles. On fera avec ( ça me rappelle vaguement Cozumel, cette histoire. Le GPS ne marchait plus).

Montée de Palani donc, avant de bifurquer sur l autoroute. J ai jamais vu de gens autant marcher sur le marathon à partir de ce moment là. Côte de 200m, bien raide, elle casse bien les pattes et coupe ton élan.

Comme en vélo, file indienne de coureurs, je ramasse les morts. Jamais autant doubler de ma vie. Bon pour le moral, ça passe plus vite.

Jusqu au sémi, ça va un peu près. Toute la journée, j ai pas arrêté de m alimenter, boire, m asperger d eau. En vélo et course à pied. C a été la clef.

J ai pas eu vraiment de défaillance. Faut pas hésiter dès le vélo, a manger et boire. 

Sur l autoroute en direction d Energy Lab., chaleur étouffante. On croise la tête de course pro. show a l américaine: hélicoptère, Harley, voitures gyrophares, et suiveurs à vélo. On peut pas les louper!

Petits mots d encouragements à romain guillaume et Cyril Viennot juste derrière.

22 miles ( donc 1,6x 2= 3,2 + 22, je retiens 2, non 3. mince, je recommence) enfin bref, de plus en plus de mal a compter. Ça devient dur, les jambes commencent à durcir. Descente dans Energy Lab., enfin.

C est un aller retour interminable ds un site habituellement fermé au public.

Je me fais doubler pour la premier fois ds cette portion par un certain Fabrizio.

Mon coco, tu veux la bagarre, tu vas l avoir. 

Ça faisait 2/3 ravitos de suite que je marchais, toujours le même rituel:

2 éponges pour le visage et le corps

2 gobelets d eau: un pour boire, l autre en pleine tronche

glace ds le cou

coca

2 gobelets d eau

éponges pour repartir

et un poulet. Je déconne mais y en aurai eu un, je le mangeais d un coup.

Demi tour en bas d Energy Lab. Et ça remonte. 

9h de course, rapide calcul, il reste un peu moins de 14 km.

C pas compliqué le triathlon: il faut courir à 14 pour passer sous les 10h.

Je pense que depuis qq temps, je tournais à 13km/h mais c t compliqué.

1h c quoi: rien, un petit footing le matin avant de partir au travail. Le mental, on y revient. Penser à qq choses de positif, aux entraînements passés, c pas le moment de flancher.

Mon copain Fabrizio va me servir de lièvre. Casquette a l envers, et c est parti pour une séance au seuil +. Ce ne sont plus tes jambes qui commandent, c est ta tête.

Toujours bien se rafraîchir pdt les ravitos, continuer à bien boire, un dernier gel.

Retour interminable sur l autoroute, je scrute l horizon pour essayer de voir la dernière montée avant de tourner à droite et de redescendre sur Palani.

Je pense que Fabrizio et moi avons le même but. On accélère sensiblement.

Encore un ravito, Fabrizio marche. Pas le temps, je chope éponge et verre d eau, tout ds la figure et je trace.

Enfin. Enfin Palani. Encore 2 kms grosse modo, je sais pas exactement. Sur la montre, 16h52. Est elle exactement a l heure? Je sais pas. Donc grosso modo 8mins pour faire grosso modo 2 kms. Ça va piquer jusqu' au bout.

Ça descend et ça fait mal au quadri. J aperçois Laurence bernot, juste le temps de lui faire un petit coucou. Pas le temps pour la photo.

Gauche, droite, et dernier virage à droite. Retour sur Ali i drive. 

500m. Noir de monde, une marée humaine. L alpe d huez de la course à pied. Juste un couloir pour passer. C le pied, je suis en plus tout seul il me semble mais au sprint. Qq un me lance:"two minutes, two minutes, go, go , Gooooo"

Public de connaisseurs. Ils savent que ça va bientôt faire dix heures de course. Tu sens plus rien. Je vois Josiane. Pas le temps pour la photo non plus. Il me reste 200m. Les gens crient mais je sais pas ou j en suis. Je vois pas le chrono. Je monte sur la moquette. Je passe l arche. Mon championnat du monde est fini.

 

Tout de suite, un bénévole t aide à tenir debout. Je sais toujours pas mon chrono. 

Et puis je vois. 16s de trop. C quoi 16 s sur 10h de course?

Le temps perdu avec mon problème de montre certainement.

Un peu de frustration sur le coup. Et puis peu importe.

Je suis Finisher à hawaii.

Je suis un Ironman. " You ARE an IRONMANNNNNNNN !"

Bilan. 3h09, et 347 au scratch.

 

Un peu épique tout ça, mais un Ironman est toujours un peu épique par définition.

Il y aurait certainement encore bcq de choses à dire. C sûrement la course la plus dure que j ai faite de par ces conditions. Tout le monde est unanime sur le fait que cette année a été très dure. 

Niveau de malade. Savoir rester humble et à sa place. La seule chose à retenir.

Je remercie vraiment mon club le triathlon laneuveville, Didier et notre sponsor Cerebos pour nous avoir aidé Bertrand et moi ds cette belle aventure.

Merci a vous tous, famille, amis, triathletes, qui plus est pas forcément passionnés de sport pour tous vos messages.

Merci à toute la famille Hary pour les encouragements pdt la course.

Merci à tous ceux que j ai rencontre sur place et appris à connaître: les bernot, les gillodts et le team Swift sans faire de pub ( d ailleurs j ai un vélo a revendre..)

Enfin, grand merci à ma petite femme qui me permet de faire ce que j aime.

Pour moi, repos, année sabbatique au niveau IM pour l année à venir. Je vais profiter de mes 2 petits loulous.

 

La course par Bebert

Le soleil commence à se lever sur une mer houleuse,se n'est pas le moment de regarder les jolies fille: C'est parti pour une longue journée.

 

En un mot: C'est à faire,bien sur pour la course en elle même mais aussi pour tout ce qui va autour.

La semaine avant la course l'île vit que pour le triathlon,des athlètes qui courent,roulent du matin au soir,des ravitos déjà mis en place: C'est impressionnant.

 

Jour J,lever 4h00 du matin,gâteau sport oblige,tout est noir dehors,le vent se fait déjà sentir.

Arrivée sur le site,des lumières,du monde partout.

Une organisation hors norme,des bénévoles à n'en plus finir qui vont te prendre en charge du début jusqu'à la fin de la course.

Tatouage sur les deux bras,vérification du vélo et nous voilà à attendre le départ.

Les pros partent à 6h30 au premier coup de canon puis 5' après ce sont les filles.

6H50 nous voilà dans l'eau avec Stéh et Eric.Où se positionner? Finalement sur la droite,on s'accroche là où on peut en attendant le départ.

Coup de canon,légère bagarre dans l'eau pour se faire sa place ,la mer est agitée. Au bout de quelques centaines de mètres je commence à poser ma nage. Tout va bien mais la distance me parait longue.

Au final 1H15 et oui c'était vraiment long

Transition assez longue et me voilà parti pour le vélo. Je comprends maintenant pourquoi les lenticulaires sont interdites:Vent de face,routes interminables,faux plats montants,chaleur bref un parcours pas des plus plaisant. Dans les derniers kms je remonte sur Stéph un peu surpris de le voir.

5H26 de vélo et content de le poser.

 

2ème transition,je chausse les baskets et me voilà parti.

15 premier kms tout va bien,allure Zurich 4'45/4'50,Stéph me reprend rapidement ce qui ne me surprends pas,on s'encourage.

Puis montée de Palani et direction l'autoroute,et là:Chaleur étouffante,il faut boire et manger si je veut tenir le coup donc petite marche oblige d'une vingtaine de mètres à chaque ravitos ce qui me permet de courir jusqu'à l'arrivée.

Les jambes commencent à se faire sentir mais il faut tenir bon,le mental prend le dessus.

Enfin retour vers Palani,plus que 2 kms et c'est là que les frissons commencent à venir,je ne sens plus rien,les jambes courent toutes seules,je pense à cette arrivée depuis si longtemps.

300 derniers mètres,du monde partout,les gens crient,on se tappe dans les mains: C'est magique.

50 derniers mètres,je m'arrête,petit bisous à ma chérie,collier bleu/blanc/rouge autour du coup et je savoure c'est derniers mètres avant de passer l'arche. 3H43 sur le marathon et 10H34 de course: Je suis finisher à Hawaii.

Comme dit Stéph: Savoir rester humble et à sa place. Je souhaite pour ceux qui en rêvent de se donner à fonds pour qu'il puisse un jour avoir autant de bonheur que j'ai connu sur cette course.

Un grand merci au club de Laneuveville,à Didier notre sponsor Cérébos pour nous avoir aidé dans cette superbe aventure et vous tous qui nous ont suivi ainsi que tous vos messages.

Pour moi saison prochaine plus light avec CD et Half au programme.