Patrice à l'assaut de l'Alpe d'Huez

Descente vers le lac de Verney en voiture il fait trop froid et pas équipé. On s’installe. Alain est juste à côté de moi dans le parc à vélo.il est 9h15. Ils annoncent la température de l’eau. On s’attend au pire. Autour de nous ça sent déjà la crème chauffante. 15,9°C, personne n’y croit. Génial ! On se jette à l’eau, c’est vrai qu’elle est bonne. On se place à l’opposé de tout le monde. PAN ! le départ !! ça bastonne fort. Je m’explose le doigt sur les pieds d’un mec devant moi, 500m plus loin je prends un coup de talon dans les lunettes, sonné, je replace le tout et je repars. Je sors de l’eau, il reste beaucoup de vélos je me dis que je m’en suis pas trop mal sorti. Alain est déjà parti. Le vélo commence par une portion en faut plat descendant. Ne pas s’emballer. Les sensations sont bonnes, je gère ça roule vite. Premier col il avait dit facile bof : 13km entre 6 et 8%, descente avec quelques épingles. J’en profite pour doubler quelques gars. J’adore ça. Seconde montée, celle en plus, 6km à 7% de moyenne. Descente facile mais je double de nouveau. Col d’Ornon la température grimpe. Le sommet devient compliqué. Descente plus technique. Je redouble quelques concurents, seul un gars reste avec moi. Arrivée au pied l’Alpe, les choses très sérieuses commencent. Il fait très chaud. J’essaie de gérer, mais impossible c’est trop dur, pas le bon braqué. Je me fais doubler heureusement moi aussi j’en double. Ca maintient le moral. Je compte les virages.Ouf ! j’arrive au sommet, je mouline un peu pour me détendre. Mes supportrices sont là. Merci à ma femme et ma fille qui hurle mon nom. Elles vont renouveler leurs encouragements à chaque passage ça fait du bien. Je pars pour la course à pied. Purée les jambes sont dures. 2km, crampes, je hurle, tout le monde me regarde, ma jambe se tend, elle est bloquée. J’attends que ça passe, je marche jusqu’au ravito qui est à 300m. Je m’alimente je repars en trottinant. Petit à petit ça revient, les tours s’enchainent, je ne gère plus rien. Les montées se font au petit trot, j’essaie d’accélérer dans les descentes sans aller jusqu’à la crampe que je sens toute proche. Dernier tour, je croise Alain, il est mal. Je double un nombre incroyable de gars qui explosent qui marchent dans les montées. Je vois l’arrivée. 8h15 232ième. J’espérais ça sans ces 6kmde montée en plus alors imaginez comme je suis satisfait de mon temps. Alain est dépité, il a mal aux jambes. Je lui remonte le moral. Régis vient vers moi. Nous nous félicitons. Super content de l’avoir fait. Une course magnifique avec une eau limpide, des paysages splendides, des conditions difficiles mais idéales. Un triathlon à faire !!!!