Sur l IM de Vichy

Bravo à Christophe, Renaud et Patrice

 

Christophe avait choisi le 70.3 pour préparer l IM Barcelone

 

Ma chérie Bernardi Delphine m'a offert le dossard pour I IM70.3 Luxembourg à mon anniversaire mais une blessure me contraint dele reporter à Vichy. Je ne regrette pas la destination mais je suis dégoutée que Delphine n'ait pas pu avoir ses jours pour venir me supporter et vivre ce moment...

Départ 8h de Nancy... euh non 11h soucis de voiture obligée d'aller au garage!! Tout se règle et c'est parti!!

Sur place le vendredi : RAS, avec Romain Didier mon binome de choc dans cette aventure on récupère nos dossards et installons nos vélos et sac de transitions.

Jour de course : 

NATATION : départ en rolling start 3 triathlètes toutesles 5 sec, je prends mon allure jeme sens bien, je remonte du monde parti avant.. Je reste régulier et suis jamais dans le mal.. Chose que je comprends quand je vois mon temps a la sortie de l'eau 40', décu mais la course est encore longue 

VELO : Je monte sur ma monture ethop c'est parti pour 90km.. Qui m'a dit que le parcours était facile et agréble???? Marianne Geisler tu es bizarre comme cycliste!!!!! En prise tout le temps pendant 70km et ensuite2 descentes courtes qui ne laissent pas le temps de récupérer mais elles sont bonnes à prendre 😉Je ne vais pas parler de l'état des routes "vosgiennes" très abimées au point de faire attention ou on mets la roue pour pas crever!! N'est ce pas Romain.. 

Je vais pas me plaindre 35km/h de moyenne sur 90km avec 512 de D+ j'aurais signé de suite!!!!

CAP :Après ce vélo je commence la CAP content, avec le sourire en me calant à 5'/KM je me retient d'accélerer, les 10 premiers km se passent très bien mais au 10ème douleur au ventre, je sens l'arrêt au stand arriver.. Erreur de jeune padawan je laisse les toilettes au 10,5km je me sens fort et me dit que je vais finir... BAMMMM 3km à courir en attendant les suivants, je ralentis (je n'ai pasle choix si je veux garder ma dignité).Arrêt au km13 etc'est reparti je ne peux plus tenir les 5'/Km et je me caleà 5'30 jusqu'au bout... verdict :1h51

FINISHER en 5h14

Je suis vraiment satisfait même si il reste du taf en natation, et partout d'ailleurs.. 

Un bon half sur la fatigue de la préparation de l'Ironman Barcelone fin septembre!! 

On n'oublie pas cet objectif et on reprend l'entraînement toujours aussi motivé!!

Félicitations à Aurélien Morizot you are an ironman!!!!!!!!

Bravo à Patrice Bigeard et Renaud Ioos qui ont également finit l'IRONMAN

 

Les temps  de nos IM :

Renaud. Nage 1h45 (lol), vélo 5h13, cap 4h43, total 11h55. 

 Patrice. Nage 1h47 (re-lol), vélo 5h55, cap 5h39, total 13h34.

 

Le compte rendu de Renaud

 

Je me suis décidé sur le tard à courir celui là à cause d'un genou en toile émery et le Patrice Bigeard, encore plus tard, car s'il n'en fait pas deux par an, il éprouve un manque de souffrances qu'il est obligé de compenser en taillant des arbres à la serpe non aiguisée et en creusant des piscines avec une plume de waterman (subtile jeu de mot qui fait référence à notre temps natation). 

Samedi on retrouve aussi la famille Lebon sur le site, Laurent court son premier IM. On achète des goodies qui coûtent le prix d'une prothèse de genou (c'est mon choix), et Pat une paire de chaussettes qui courent vite. La vague de chaleur est déjà là, on ne s'éternise pas trop et on rentre au frais pour manger nos plats scientifiquement calculés et gavés de superstition. La combinaison Néoprène est interdite ce samedi pour le half, donc on a bien compris que ce sera encore plus chaud pour nous demain. On retrouve Christophe Marchal, qui a super bien gazé sur le half et nous encourage pour le lendemain, sachant ce qui nous attend, en double.

Bon le dimanche on se retrouve au départ natation à faire la queue leuleu dans la touffeur matinale et paf on part côte à côte Pat et moi pour ne plus se quitter quasiment sur les 3,8 km. Nous faisons un temps natation plus que conforme à notre réputation, mais là c'est carrément un chrono de légende qu'on ne s'explique pas. Antimatière? Trou de ver? Energie noire? Ondes gravitationnelles? Les scientifiques sont perplexes. Rassures toi Hansel, pour la suite de ta carrière professionnelle on niera t'avoir eu comme coach.

Place au vélo, où le parcours permet de longues plages de prolongateurs et d'envoyer du potje vleesch sur les manivelles comme on dit chez moi. Je rentre au parc à vélo assez content et entame la course à pied dans la fournaise en me disant que je vais prendre cher comme à Frankfurt en 2014.

J'arrive finalement à peu près a courir tout le temps et marche aux ravitos, avec une pause "voilà du saucisson" comme dirait notre président. L'épouse du triathlète Bigeard me dit qu'il a eu des crampes à vélo qui le poursuivent pendant la cap. Il a aussi brexité une candidate Anglaise à vélo mais il vous racontera les détails. La chaleur est écrasante pour courir un marathon. On nous arrose à chaque ravito, plaisir éphémère mais qui nous permet d'apprécier la compagnie Creole crachée par la sono et qui égale presque le célèbre "the final countdown" de l'Altriman en puissance de nuisance rémanente cérébrale. Je termine comme je peux en oubliant mon objectif chrono. Le Pat termine avec son mental de chevalier noir (celui de "sacré Graal" des monty pythons, qui continue de se battre après qu'on lui découpe chaque membre l'un après l'autre)

À l'arrivée je me dis que je suis complètement débile de m'infliger çà. Aujourd'hui çà va mieux ...

Bravo à Laurent pour son premier IM, finisher lui aussi en 14h44 dans des conditions météo pas du tout favorable à un premier...

Merci à ma Carole et aux familles Bigeard et Lebon pour les encouragements, et pour les km parcourus à pied pour nous supporter (dans les deux sens du terme). Pour moi, ras le bol des IM en conditions météo trop chaudes, je ne prends plus le départ d'un truc au dessous de la latitude de la Lituanie.

 

 

Patrice nous raconte son IM, et c'est long :)

 

Mais que diable suis-je venu faire dans cette galère ?

Après une entame estivale plutôt positive sportivement je me cherchais une nouvelle motivation pour aller prendre l’air loin de chez moi. Mon expérience anglaise pouvant s‘apparenter à une consommation excessive de rosbeef je me suis dit qu’une petite cure genre détox pourrait me faire le plus grand bien. Quoi de mieux donc que Vichy son eau thermale et son programme minceur sur une journée en trois étapes. C’est ainsi que fin juillet alors que la télévision nous proposait soit une de diffusion de Colombo ou de camping 3 je me suis retrouvé sur internet à valider mon programme minceur sans prescription médicale. La présence dans le programme de mon ami Renaud homme d’esprit et de bon goût a fini de balayer mes doutes quand à la pertinence d’enchaîner deux régimes radicaux à un mois d’intervalle.

J’ai mis à profit ma période de vacances à entretenir ma forme en usant le Mont Ventoux par toutes les faces et par tous les temps et j’ai même entrepris de reprendre la natation un temps délaissée pour des activités plus ludiques de jardinage ou culturelles. 

Pour ma dernière sortie à pied 10 jours avant l’échéance petite frayeur avec une contracture au mollet qui m’a obligé à rentrer ce jour là avec la voiture balai au bout de 5 kilomètres. Mais bon rassuré par le corps médical spécialisé dans les pattes arrière par un « je vois rien de grave tu fais plus rien jusque là et tu verres bien si sa tient » j’ai gardé le cap et ma réservation Airb and B

La veille de partir un coup d’œil à la météo locale m’a informé que le blues des aoûtiens déprimés par un temps maussade allait prendre fin car la canicule faisait son retour… dans le puy de dôme. Quand je pense à tous les cons qui vont sur la côte d’azur ou à l’autre bout de la planète pour avoir du soleil alors qu’en fait il suffit d’aller à Vichy. En soi le beau temps est une bonne nouvelle pour le moral mais aussi lorsque l’on doit pratiquer une activité qui se conçoit au départ en slip. Le triathlon est à la frontière pour la tenue on est en phase mais quand on doit s’agiter pendant un temps plutôt long la chaleur peut devenir pénible voire inquiétante un Ironman durant un poil plus longtemps qu’une partie de Beach Volley même pour les meilleurs. Bref ce retour imprévu d’un franc soleil m’inquiétait un peu surtout après le mail reçu de l’organisation qui indiquait une température de l’eau à 24 pour une limite à 24,5 et deux jours de cagnards à venir ce qui laissait à penser que la natation se pratiquerait sans accessoire moulant en néoprène.

L’arrivée sur site à confirmé les prévisions météo et c’est suant comme des bœufs que nous sommes allés retirer nos dossards au cœur du village des athlètes piège à carte bleue. Nos illusions quand à un possible retournement de la situation météo commençaient à s’estomper sauf à imaginer que l’eau de l’Allier soit originaire de Lourdes et ne nous réserve un miracle. Le petit gars du nord et moi même commencions à être un peu nerveux et aussi irritables que deux pensionnaires d’un EPAHD que l’on aurait sortis de leur chambre pour un concert de Franck Michael en leur faisant de fait rater un épisode crucial de plus belle la vie et le jour de la soupe trois légumes au Viandox.

Habitués à faire face à nos responsabilités nous nous sommes présentés le jour J avec nos combis mais les dieux accordant peu de cas aux païens ce qui est de bonne guerre reconnaissons le ne nous ont pas gratifié d’un retournement de situation miraculeux et on nous a annoncé que sauf à reculer il fallait y aller mais en slip. J’ai même du retirer mes manchons compressport le règlement c’est le règlement les tri fonctions de natation sont autorisées mais pas les chaussettes. C’est ainsi que nous la fine fleur que dis-je l’excellence des nageurs du club de triathlon de Laneuveville plus connus sous le nom des double (prononcer dobel) forty-five en référence à notre position de nage à quarante cinq degrés par rapport à la surface de l’eau nous sommes retrouvés au départ. Une nage le nez dans le courant et les pieds draguant le fond avec un léger déhanché a l’efficacité discutable mais à l’esthétique incomparable. Départ en rolling start comme maintenant sur iron chacun sous son panneau de temps estimatif noté en minutes ce qui a éliminé les plus crétins incapables de transformer les minutes en heure et minutes Nous nous sommes placés fièrement sous le panneau 77à 83 minutes vous noterez le degré de précision et surtout de prétention pour des mecs ayant appris à nager sous les invectives d’un maître nageur peu enclin à mettre de la psychologie dans sa formation. De toutes façons nous ne sommes pas réceptifs dans le domaine de la formation aquatique Le bazar a démarré sans que l’on y prête garde pas de musique pas de coup de feu de départ sûrement pour éviter la psychose possible à la moindre détonation dans le climat anxiogène actuel. Départ de 4 nageurs toutes les trois secondes petit plouf depuis le ponton c’est partit pour deux boucles ; pas d’erreur de navigation possible l’Allier ressemblant à une grande piscine offrant des longueurs de 1000m environ à faire 4 fois sans pouvoir appuyer sur le mur au bout … exaltant. Nous sommes partis en semble et nous sommes arrivés … presque ensemble un vrai numéro de duettistes exécuté en 1h47 et pourtant je n’ai jamais trouvé le temps long va comprendre je pense que nous avons franchi une limite spatio temporelle Je progresse donc sur cette discipline mais pas dans le bon sens le jour ou je serai en slip dans le vagues avec du courant ce n’est même pas la peine que je prenne le départ je pense.

Sortie transition me voila en route pour la partie vélo. Chaussé casqué je cours le regard fixé sur mon vélo et je m’étale pathétiquement pris en traître par un pli dans la moquette mal repassée. J’ai droit à mon premier traditionnel « ca va » de la journée je ne réponds pas. Départ vélo dans la morne campagne Vichyssoise. Je pédale moyen j’ai un peu la nausée le regrette de m’être aussi généreusement abreuvé dans l’Allier. Première boucle 90 bornes pas de soleil parcours pour les grosses cuisses inutile d’avoir deux plateaux on reste sur le 53. Je m’emmerde un peu les villages sont moches et vides comme après une épidémie de choléra longues et interminables ligne droites j’ai l’impression de faire du home trainer. Kilomètre 120 mes voyants de contrôle passent au rouge mon mal de dos maintenant chronique en vélo de chrono ce qui va ensemble s’agrémente de débuts de crampes aux cuisses alors que je bois et mange comme un goret et un métronome depuis le début pour éviter le même problème qu’à Bolton. Mes crampes s’accentuent sans raison je me concentre sur ma roue avant pour éviter de trop y penser. Kilomètre 132 alors que je menais bon train deuxième effet Kiss Cool ca fait boum d’un coup je me retrouve par terre ça crie ça couine j’ai mal au genou et ne comprends pas bien ce qui m’arrive. Je suis par terre emmêlé dans un autre vélo avec une anglaise dans les bras qui fait ouille ouille ouille en couinant. Quel con au milieu de rien en pleine ligne droite entre un champ de betteraves et un champ de mais dans un décor rappelant les champs de bataille napoléoniens j’ai réussi à percuter la seule anglaise arrêtée au milieu de la route pour un raccord maquillage. Je mérite un blâme. On se démêlé comme on peu le premier vélo qui passe bien sur ne s’arrête pas mais me gratifie de mon deuxième « ca va « de la journée questionnement réflexe vain auquel désormais je refuse d’apporter la moindre réponse. Je relève le matériel je console comme je peux la douleur se situant sur l’arrière train de la dame je ne masse pas. J’ai mal au genou je remets sa chaîne en place détord vaguement et sans conviction son dérailleur qui est dans les rayons et ce sans grand succès je teste un anglais d’excuses balbutiant qu’il n’y ait pas de confusion entre le brexit et ce fâcheux incident. Un bénévole arrive sur les lieux prend en charge la belle enfin façon de parler, me soulageant ainsi d’un poids (au sens figuré) je repars un poil honteux et contusionné le poste de pilotage de travers et les prolongateurs en vrac je comprends qu’elle ait le derrière endolori c’est costaud l’anglaise. Je reprends ma route sans beaucoup d’envie et bien sur mes crampes reprennent, dans ma chute mes gourdes se sont vidées je fais un bout de chemin sans rien à boire le prix de ma distraction coupable. Je ne sais plus comment pédaler avec mon mal de pattes Je finis par tomber dans le talus à quatre kilomètres de l’arrivée en voulant m’arrêter impossible de d’ôter les cales. Un spectateur veut m’aider il est arrêté par un arbitre qui lui signifie qu’il n’a pas le droit. Il va me faire regretter les « « ca va » celui là. Pour éviter des propos que l’on pourrait regretter je mime une surdité temporaire on me remet debout puis en selle et je repars pas vaillant cela commence à virer à la galère cette affaire. Enfin la fin du tour vélo je tombe une fois de plus à la ligne finale toujours incapable d’ôter mes cales dès que je fais un mouvement brusque je crampe violemment. Le cousin du premier arbitre me refait le même modèle de remarque que le premier pas d’assistance avant la ligne de transition je n’ai pas l’énergie de l’envoyer se faire téter les yeux chez les éléphants siffleurs et j’ai des doutes sur son sens de l’humour

Transition j’ai du mal à mettre mes chaussures je prends le temps bois hésite puis finalement je sors en marchant vers le tour marathon. Je croise ma chérie elle m’encourage alors pour faire bonne figure je me lance en trottinant en espérant que cela va revenir que la Saint Yorre fait des miracles que c’est moi qui décide et pas mes jambes et qu’en m’imaginant avec une cape et un slip sur un collant je vais me transformer en super héros. La vraie vie est plus basique je viens juste de me lancer dans une galère cela ne reviendra jamais cela ne fera qu’empirer. J’ai couru marché puis marché sans courir puis je suis tombé même à pied ce n’était pas le jour un couillon m’a encore demandé « ca va » un arbitre en fin de parcours vu ma tête de figurant dans Walking Dead m’a demandé « vous êtes sur que ca va ». Je vous avoue que tous ces gens qui s’interrogeaient sur mon bien être ça commençait à me peser. J’ai croisé Renaud qui finissait dans une avalanche de décibels un peu marqué quand même alors qu’il me restait encore un tour à faire j’aurais pu arrêter le temps n’avait plus d’importance mais ma maman m’a appris qu’il fallait finir son assiette alors j’ai fini c’était un peu indigeste mais je suis un peu buté comme garçon. J’ai fait le malin en courant les 50 derniers mètres pour la photo le speaker avait des gadgets à distribuer aux spectateurs il ne m’a même pas vu passer et au final j’ai fini soulagé ce septième opus. J’ai un épisode de retard sur Fast and Furious mais cela ne durera pas je vais régler ce problème de crampes et ce marathon je reviendrai le faire mais cette fois pour de vrai. Je sais maintenant ce que cela fait quand rien ne va je sais aussi que cela n’est pas très grave. Merci à Renaud et Carole d’avoir attendu que je franchisse cette fichue ligne a toute la famille Lebon pour les encouragements cela m’a bien aidé merci à Martine et Loïc qui ont du faire des heures sup de supporter pas payées du fait de mon entêtement et en gardant le sourire mais entre nous c’est toujours une belle histoire.

La prochaine fois même si c’est camping 3 à la télé je regarderai plutôt que d’aller cliquer sur internet on souffre moins longtemps.